Preuve.
Plaçons nous en coordonnées canoniques et identifions les éléments propres de
dans le domaine
de celles-ci. Dans la mesure où les coordonnées
jouent un rôle secondaire dans le problème, l'expression locale
d'une fonction
sera abrégée en
pour alléger les notations.
La condition pour que
soit un vecteur propre de valeur propre
de
est
a) Ceci permet déjà de voir que les polynômes homogènes de degré
en les
sont des vecteurs propres de valeur propre
. En effet, pour un tel polynôme
on a
de sorte que
b) Supposons que f soit un vecteur propre de valeur propre
. On a alors
On a aussi
Au total,
|
(6.2) |
car les deux membres sont tous deux solutions de l'équation différentielle
Cela étant si est un entier positif ou nul , alors en dérivant (20) fois par rapport à puis en passant à la limite en , on obtient
ce qui montre que
est bien un polynôme homogène de degré
.
Par contre, lorsque
n'est pas un entier positif ou nul alors
car si
n'était pas nul, les dérivées de tout ordre de
par rapport à
admettraient une limite lorsque
tend vers 0 par valeurs positives, ce qui n'est pas le cas.
Preuve.
a) On a
car
comme on le voit facilement avec la définition de
.
Donc
.
D'autre part, si
, alors
ne dépend pas de
. Donc
où
b) Pour tout
, on a
Donc
.
Inversement, supposons que
, alors, pour tout
,
. Il existe donc une application linéaire
de
dans lui-même telle que(
6.4)
En appliquant d) de la proprosition
2.1, on voit que
est une dérivation de
. On a donc
pour un certain champ de vecteurs
de
. Passons en coordonnées canoniques. Puisque
est un polynôme du premier degré, il s'écrit
Dès lors,
Comme
est arbitraire, on en déduit que
pour tout
et donc que
.