L'expression locale
La variété est supposée à base dénombrable, ce qui revient à dire qu'elle possède un atlas dénombrable. Le fibré
possède donc aussi un atlas dénombrable. Par conséquent, il est aussi à base dénombrable.
Vérifions, enfin, que est séparé. Soient
,
. Supposons que
. La variété
étant séparée, il existe des domaines de cartes disjoints
et
de
contenant respectivement
et
. Ils donnent des ouverts disjoints
et
de
contenant respectivement
et
. Si, au contraire,
, notons
une carte de
dont le domaine contient
. Les expressions locales de
et de
sont distinctes. Elles appartiennent donc à des ouverts disjoints
et
de
. Les ouverts
et
de
sont disjoints et contiennent l'un
et l'autre
.
La variété décrite dans la proposition ci-dessus est le fibré tangent de
(2.9).
On vérifiera à titre d'exercice que l'application, où on considère plongé dans
,
En fait, il est assez rare qu'il existe un difféomorphisme
tel que
(2.12) et qui soit linéaire en le facteur de droite. Si c'est le cas, on dit que
est parallélisable car alors chaque espace tangent
est muni d'une base canonique associée à
. Elle est formée des vecteurs
. On dit que les applications de classe
forment une parallélisation
de
(2.13). Dans le cas de
, elle contient un seul élément, donné par
. Dans celui de
, il y en a trois:
. Tous les sous-groupes
qui sont des variétés plongées sont parallélisables. Si
est une base de leur algèbre de Lie
, alors
en constitue en effet une parallélisation(2.14).
Le problème de déterminer si une variété est parallélisable est, en général, très difficile.
C'est également un exercice utile de vérifier que si est une variété plongée dans
, alors
est également une variété plongée, dans
.