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Le lemme suivant montre que les sections d'une surface par des plans
normaux sont, localement, des arcs réguliers de courbes.
Lemme 7.6.1
L'intersection

de

avec un plan

contenant la
droite

est, au voisinage de

, un arc régulier de
courbe.
Preuve. Notons
la restriction à
d'une équation cartésienne
de
. Si
n'est pas nul,
alors
est un repère de
et l'expression de
dans les coordonnées
correspondantes est
Les dérivées partielles de cette fonction en
sont donc
car
est perpendiculaire à
. Elles ne sont pas nulles. Par
conséquent,
est une équation cartésienne de
au
voisinage de
.
Figure:
Signe de
et concavité de la section par un plan normal
.
|
Soient un plan
normal à
en
, c'est-à-dire
contenant
, et
, non
nul. Le rapport
 |
(7.8) |
ne change pas lorsqu'on remplace
par un quelconque de ses
multiples non nuls, par exemple par une tangente unitaire à
. D'après le théorème de Meusnier, c'est donc la
courbure de
en
si
est orienté vers la
concavité de
et son opposé sinon. On le note
. On l'appelle la courbure normale de
en
associée à
.
Théorème 7.6.2
Lorsque

décrit les plans normaux à

en

,

atteint un minimum

et un maximum

.
Si

, ils sont associés à des plans orthogonaux.
Les valeurs extrêmes

et

sont les racines de
l'équation en
Preuve. Les valeurs de (39) sont entièrement déterminées par
sa restriction aux
de longueur
. Il atteint donc un minimum
et un maximum absolus en de tels
car ceux-ci forment un compact
sur lequel il est continu.
On peut détecter ces valeurs extrêmes par la règle des multiplicateurs
de Lagrange. Quand (39) est évalué en un vecteur de
longueur
, il se réduit à
. Les
stationnaires de (39) sous la contrainte
sont donc ceux pour lesquels il existe
tel que
 |
(7.9) |
où
sont les composantes de
dans une base
quelconque de
.
Prenons d'abord une base orthonormée. Cela donne les équations
auxquelles il faut ajouter la condition
. En
multipliant la première par
, la seconde par
puis en les
additionnant, on constate que
. De plus,
elles signifient que le vecteur
est un vecteur propre de valeur propre
de la matrice
Comme elle est symétrique, ses valeurs propres sont réelles et ses
vecteurs propres relatifs à des valeurs propres distinctes sont
orthogonaux. Ceci démontre la première partie de l'énoncé.
Le même calcul dans la base
donne la forme
aux équations (40).
Pour que ce système admette une solution non nulle, il faut et il
suffit que
annule le déterminant de la matrice des
coefficients des inconnues. D'où le théorème.
Remarque 7.6.3
Il résulte de la démonstration précédente que les valeurs
extrêmes de

et les directions tangentes associées
sont les valeurs propres et les vecteurs propres
de l'application de

.
Les nombres
et
sont les courbures
principales de
en
. Quand ils sont distincts, ils sont associés
à des plans normaux perpendiculaires qui coupent le plan
selon deux tangentes à
dont les directions sont les directions principales de
en
.
Lorsque
, toutes les courbures normales de
en
sont égales. Le point
s'appelle alors un ombilic. Il
est plat si
. Les points d'une sphère
sont tous des ombilics, non plats.
Lorsque
ou
, alors
est elliptique,
parabolique ou hyperbolique selon que, respectivement,
,
ou
.
Le produit
est la courbure de Gauss de
en
. La somme
est sa courbure
moyenne.
Les points d'un cylindre circulaire droit sont tous paraboliques. Si
est l'angle non orienté que fait en
la tangente de vecteur-directeur
avec la tangente orthogonale aux génératrices, on a vu plus haut que
Par conséquent, la courbure normale associée à un plan normal
faisant un angle
avec les génératrices vaut
Elle atteint son minimum
lorsque
est orthogonal aux génératrices et
son maximum 0 lorsqu'il leur est parallèle. Les directions
principales en un point sont donc celles de la génératrice passant
par ce point et de la tangente qui lui est perpendiculaire.
En général, la courbure de Gauss est donnée par
Remarque 7.6.4
L'application de Weingarten et la seconde forme fondamentale
dépendent de l'orientation de

. Quand on remplace

par

,
elles sont remplacées par leurs opposés. Les courbures normales
sont également remplacées par leurs opposés, de même que la
courbure moyenne. La courbure de Gauss

est par
contre indépendante de l'orientation.
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2002-12-17