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6.2.2 Dérivée des fonctions à valeurs dans $ {\mathcal E}$

Soit une fonction $ f:\Omega\to{\mathcal E}$, où $ \Omega$ est un ouvert de % latex2html id marker 33787
$ {\rm I\!R}^p$. Les composantes de $ f$ dans un repère $ {\mathcal R}$ sont des fonctions ordinaires $ f_1, \ldots ,f_n$ en les arguments $ (\lambda_1, \ldots ,\lambda_p)\in\Omega$ de $ f$. Nous dirons que $ f$ est continu, dérivable, etc. dans $ \Omega$ si ces fonctions le sont au sens usuel de l'analyse. Il s'agit de nouveau de propriétés indépendantes du repère, car lors d'un changement de repère, les nouvelles composantes de $ f$ sont des combinaisons linéaires des anciennes. Elles possèdent donc les mêmes propriétés analytiques que celles-ci.

Les dérivées de $ f$ ont une interprétation géométrique utile: ce sont des éléments de $ \overrightarrow{{\mathcal E}} $. Expliquons cela à propos de la dérivée de $ f$ dans une direction % latex2html id marker 33811
$ \mu\in{\rm I\!R}^p$ en un point $ \lambda\in\Omega$. Lorsque l'argument de $ f$ passe de $ \lambda$ à $ \lambda+t \mu$, l'image de $ f$ subit une translation de vecteur

$\displaystyle \overrightarrow{f(\lambda)f(\lambda+t\mu)}=f(\lambda+t\mu)-f(\lambda).
$

Le quotient

$\displaystyle \frac{f(\lambda+t\mu)-f(\lambda)}{t}
$

dont la limite est la dérivée éventuelle de $ f$ est donc un élément de $ \overrightarrow{{\mathcal E}} $ qui représente en quelque sorte la translation moyenne résultant du changement d'argument. Voici comment on peut calculer pratiquement cette dérivée. Ci-dessous, $ \partial_i$ représente la dérivée partielle par rapport à la variable de numéro $ i$, convention que nous utiliserons régulièrement par la suite.

Proposition 6.2.4   Soient une fonction $ f:\Omega\to{\mathcal E}$ de classe $ C_1$, où $ \Omega$ est un ouvert de % latex2html id marker 33842
$ {\rm I\!R}^p$ et $ \lambda\in\Omega$. La limite

$\displaystyle f_{_{*\lambda}}\mu=\lim_{t\to0}\frac{1}{t}\overrightarrow{f(\lamb...
...im_{t\to0}\frac{f(\lambda+t\mu)-f(\lambda)}{t}\in\overrightarrow{{\mathcal E}}
$

existe pour chaque % latex2html id marker 33848
$ \mu\in{\rm I\!R}^p$. Elle dépend linéairement de $ \mu$. Ses composantes dans un repère arbitraire de $ {\mathcal E}$ sont données matriciellement par

\begin{displaymath}
% latex2html id marker 33854\left (
\begin{array}{ccc}
\pa...
...begin{array}{c}
\mu_1\\
\vdots\\
\mu_p
\end{array}\right )
\end{displaymath}

où les $ f_i$ sont les composantes de $ f$ dans le repère.

La preuve est analogue à celle de la propriété précédente. Nous ne la détaillerons pas. On désigne aussi $ f_{_{*\lambda}}\mu$ par $ D_\lambda f\mu$. Quand $ \mu$ est un des vecteurs $ \overrightarrow{e_i}$ de la base canonique de % latex2html id marker 33868
$ {\rm I\!R}^p$, il n'y a pas d'inconvénient à le désigner comme une dérivée partielle, c'est-à-dire par $ \frac{\partial f}{\partial\lambda_i}$, voire par $ \partial_if$.



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2002-12-17