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On va illustrer ce qui précède à propos du calcul vectoriel. Une force non nulle
est caractérisée non seulement par une intensité mais aussi par une
direction et un sens.
Figure 1:
La force
s'exerce en
.
|
Par conséquent, elle est généralement décrite par un segment orienté dont la longueur est proportionnelle à l'intensité de la force et dont l'origine est éventuellement le point sur lequel elle s'exerce. La loi de composition des forces est donnée par la "règle du parallélogramme". A priori, elle n'a pas grand chose à voir avec l'addition numérique. Pourtant, il est commode de noter
la résultante de force s'exerçant en un même point.
Figure:
La règle du parallélogramme.
|
Ceci est légitimé par le fait que cette "addition"
partage beaucoup de propriétés avec celle des nombres. Par exemple, elle est commutative, ce qui signifie que l'on a toujours
et associative, ce qui signifie que l'ordre selon lequel on groupe plus de deux forces pour les composer est indifférent:
Figure 3:
La composition des forces est associative.
|
On sait, par une des lois de Coulomb, que la force
exercée par une distribution de charges électriques sur une charge ponctuelle
placée en un point
est proportionnelle à
. Ceci s'écrit
, où
est le champ électrique en
. Dans le produit
, le rôle de
n'est pas banal. Non seulement il multiplie l'intensité de
par
mais il en affecte le sens qui change ou non selon que
ou
. Pourtant, la notation multiplicative est assez appropriée car cette opération a des propriétés formellement semblables à celles du produit de nombres.
Par exemple, elle est distributive par rapport à l'addition:
Figure:
La multiplication par
altère l'intensité et le sens de
.
|
Faisant abstraction de la signification physique des symboles
,
,
, ... nous voyons émerger une structure dans laquelle on peut
additionner des objets, les multiplier par des nombres, ces deux opérations vérifiant des règles de calculs avec lesquelles nous nous sommes familiarisés
depuis les bancs de l'école primaire.
Cette structure mathématique est celle d'espace vectoriel et l'algèbre associée s'appelle le calcul vectoriel. Ces notions sont d'une très grande
utilité en physique mais aussi en mathématique, singulièrement en géométrie.
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2002-12-17